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et puis...les oiseaux

ET PUIS...LES OISEAUX


Le feu se meurt dans l’âtre noir.
Une brume ouatée enlève tout espoir
D’apercevoir au loin les arbres rabougris.
Tout se teinte de tons désespérément gris.
L’heure est au songe creux empli de nonchalance.
Quand soudain, s’anime le carreau du ballet coloré des oiseaux
Venant de l’auge offerte, emporter la pitance.
Bruns roux et noirs sont les couleurs des très téméraires moineaux.
Bleu jaune et noir sont les éclairs des bien trop furtives mésanges.
Les pinsons osent timidement les blancs de leurs rémiges d’ange,
Le noir, le vert olive, et le rose orangé de leur fringant jabot.
Lorsque apparaît,
Portant livrée avec grande élégance :
Rouge, brun, noir, barrée de jaune d’or, le beau,
L’inattendu chardonneret
Paré de sa seule arrogance.
Pfffuit : et s’enfuit l’ennui avec les passereaux !


Michèle Puel Benoit

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